Bien se préparer
Le Congrès est énorme. Selon les vétérans, pour vraiment en profiter, il faut se préparer d’avance.
« Établissez votre propre programme de participation, propose Esther Enns de l’Université St. Mary’s, sinon, vous risquez de vous perdre. »
« Vous devez vous montrer stratégique, ajoute Delbert Russell de l’Université de Waterloo, Vous aurez des choix difficiles à faire relativement à ce que vous voudrez voir et entendre. »
Jean-Claude Guédon de l’Université de Montréal conseille d’avoir en tout temps sur soi le guide du Congrès et une carte du campus afin d’être en mesure de modifier très rapidement son emploi du temps.
John Osborne de l’Université Carleton ajoute qu’il est recommandé de répéter avant de présenter un exposé.
« L’erreur la plus fréquente que font les novices, c’est de ne pas répéter leur exposé à voix haute au préalable. Ainsi, ils dépassent le temps qui leur est alloué et, généralement, ce n’est pas bien accueilli.
« Gardez à l’esprit que les personnes qui siégeront au comité d’évaluation pour votre prochain emploi sont peut-être dans la salle. Si vous prenez 40 minutes pour présenter un exposé de 20 minutes, elles s’en souviendront. »
Participer activement
Les participants réguliers affirment que le Congrès représente bien davantage que de simples débats intellectuels. C’est l’occasion de créer des réseaux et de rencontrer des gens. Autrement dit, il faut bavarder dans les couloirs en prenant un café, aller manger avec les gens, aller prendre une bière ou assister à la réception annuelle de sa discipline.
Karen Grant, de l’Université du Manitoba, participe à ces rencontres depuis 1981. Elle conseille à ceux qui y participent pour la première fois de voir s’ils peuvent se faire inviter par quelqu’un qu’ils connaissent déjà.
« J’étais étudiante aux cycles supérieurs en 1981, et un de mes professeurs m’a invitée au dîner. J’y ai rencontré un grand nombre de professeurs provenant d’autres universités à qui je n’aurais pas eu un accès autrement. Si votre directeur de thèse vous offre une telle occasion, profitez-en. »
S’ouvrir aux autres disciplines
Il est possible de s’ouvrir à d’autres disciplines simplement en assistant à des conférences générales ou en participant à diverses activités du Congrès, explique John Lepage de l’Université de l’île de Vancouver.
M. Lepage, par exemple, adore le Salon du livre.
« Personnellement, j’ai rarement l’occasion de me trouver en présence d’une centaine de maisons de presses universitaires, confie-t-il. Le simple fait de me promener et de regarder ce que mes pairs publient représente pour moi une expérience très enrichissante. »
Il ne faut pas oublier qu’il y a tellement de choses qui se passent qu’il peut être difficile de choisir où porter son attention.
Daniel Maher de l’Université de Calgary : « Pour les jeunes universitaires, il s’agit d’abord et avant tout de s’y rendre, de voir ce qui se passe dans les autres groupes et de tenter de trouver des affinités naturelles pour les années à venir, de trouver un certain équilibre. »
Prolonger son séjour
De nombreuses associations universitaires se réunissent pendant la tenue du Congrès, mais les rencontres individuelles des associations ne durent que quelques jours. Pour retirer le maximum de votre présence au Congrès, pensez à prolonger un peu votre séjour, soit avant ou après vos réunions, afin de pouvoir en profiter davantage sans subir de pression.
« Il est facile d’être absorbé par sa propre discipline, rappelle Esther Enns. Prolonger son séjour de quelques jours permet de profiter de l’ensemble du Congrès. C’est difficile de composer à la fois avec sa propre discipline et avec les autres. Personnellement, je préfère me concentrer sur ma discipline pendant la tenue des rencontres et, avant ou après, aller voir ce qui se passe ailleurs. »
Où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir
« Ne restez pas dans votre chambre d’hôtel entre les séances, recommande John Osborne. Participez aux activités et apprenez à dire bonjour aux inconnus. C’est ainsi qu’on décroche un emploi! »
Delbert Russell, de l’Univesité de Waterloo, propose, pour briser la glace, de parler aux conférenciers lorsqu’ils viennent de terminer leur présentation ou, si c’est impossible à ce moment-là, de les retracer plus tard.
« Donnez suite aux idées qui sont lancées », conseille M. Russell.
Si vous assistez à une séance plénière, exprimez-vous clairement, ajoute Katherine Quinsey de l’Université de Windsor, et si vous êtes perdu ou vous sentez dépassé par les événements, « n’ayez pas peur de demander de l’aide », conclut-elle.