des frais pouvant être déduits par un doctorant ou docteur

Lorsque le docotrant ou docteur opte pour les frais réels, les principaux frais qu’il peut déduire sont les suivants :
· Les frais liés au transport tels le prix des billets pour le train, les frais de stationnement d’essence et éventuellement les intérêts d’emprunts pour la voiture ;
· Les frais de documentation et de voyage d’étude ;
· Les frais de formation tels les frais liés à l’obtention d’un diplôme ou d’un concours (impressions de thèses, leçon de 24h00…) ;
· Les frais de matériels et fournitures (matériel informatique, bureau…) ;
· Les frais d’habitation lorsque le doctorant, n’ayant pas de bureau, est amené à travailler chez lui et à dédier une partie de son espace à cette activité. Auquel cas, tous les frais d’habitation (loyer, taxes foncière / habitation, charges, intérêt d’emprunts, etc.) peuvent être déduits au pro rata de la place occupée par les outils professionnels sur la surface total de l’appartement ;
· Les frais vestimentaires tels les costumes et chaussures ;
· Les frais de cotisation aux associations professionnelles (dont l’ADDA !) et les sociétés savantes.
 Identification des principaux cas dans lesquels le régime des frais réels s’avère préférable
Il est intéressant d’opter pour le régime des frais réels lorsque les frais dépassent les sommes suivantes :
· Pour un doctorant contractuel sans mission d’enseignement : 1649,04 € ;
· Pour un doctorant contractuel avec mission d’enseignement et bénéficiant de l’exonération prévue par l’article 81, 36° du CGI : 1776,35 € ;
· Pour un doctorant contractuel avec mission d’enseignement et ne bénéficiant pas de l’exonération prévue par l’art 81, 36° du CGI : 1975,04 € ;

· Pour un ATER : 1932,24 €. 




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Allemagne : les élus sous la menace des « chasseurs de plagiat »

Camille Le Tallec et Benjamin Preisler

Publié le 21/01/2014 à 11h23

Des boîtes aux lettres (CC/Flickr/J&eacute ; r&ocirc ; me)
En Allemagne, les « Frau Doktor » et les « Herr Doktor » affichent leurs titres sur les boîtes aux lettres, dans les annuaires, et même sur leur carte d’identité.
Ce titre revêt une haute importance sociale : déclaré à l’Etat civil, il accompagne la personne toute sa vie. Un peu à la manière d’un titre de noblesse, ceux qui le portent exigent la reconnaissance sociale.
Plus de 25 000 titres de doctorat sont délivrés chaque année en Allemagne, contre moins de 10 000 en France. Deux pour cent des actifs en ont un, ainsi que plus de la moitié des ministres du nouveau gouvernement d’Angela Merkel (neuf sur seize).

Le Graal du parcours universitaire

Outre-Rhin, le doctorat constitue le Graal du parcours universitaire, lui-même bien plus valorisé qu’en France, où les grandes écoles ne laissent aux universités que des miettes d’excellence.
L’attention portée au parcours académique atteint son paroxysme dans la fonction publique : pour se porter candidat à un poste administratif, il faut fournir des preuves de chaque diplôme obtenu depuis le baccalauréat, et une lettre de chaque employeur ou maître de stage.
Les notes obtenues aux examens seront étudiées. Ne vous fatiguez pas à faire valoir une expérience dont vous n’avez pas la preuve, jamais elle ne sera mise à votre crédit.
Dans ce contexte, le titre de docteur est en Allemagne un précieux sésame, qui dope l’ascension professionnelle et la rémunération. A tel point que beaucoup se lancent à sa conquête alors que leur carrière est lancée, quitte à bâcler le travail.

Les dirigeants et les élites dans le viseur

Faut-il l’appeler « Herr Doktor » ? Andreas Scheuer, le nouveau secrétaire général de l’Union chrétienne-sociale (CSU), la sœur bavaroise de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) d’Angela Merkel, est accusé d’imposture.
L’homme a obtenu un doctorat à l’université Charles de Prague, en République tchèque, en un temps record et sans maîtriser la langue tchèque. Il se serait surtout rendu coupable de plagiat.
Outre-Rhin, on ne mesure pas l’intégrité morale des élites à leurs intrigues amoureuses, mais à la validité de leurs titres universitaires. Et c’est la société civile qui mène la chasse au plagiat : depuis février 2011, le site internet PlagiPediWiki.com appelle chercheurs et internautes à passer au peigne fin les publications scientifiques des dirigeants politiques, voire des élites économiques.

Le Baron du copié-collé et ses 200 emprunts

Karl-Theodor zu Guttenberg est ministre de la Défense et jouit d’une popularité à faire pâlir Angela Merkel, quand sa carrière s’effondre, début 2011. Le 16 février, le quotidien Süddeutsche Zeitung révèle qu’un professeur de droit, Andreas Fischer-Lescano, a recensé dans la thèse du baron neuf passages empruntés à d’autres publications, sans qu’il soit fait mention des sources.
Aussitôt, un site internet voit le jour. GuttenPlag – l’inspirateur du plus ambitieux PlagiPediWiki.com – décortique l’ouvrage. Plus de 200 emprunts, qui concernent parfois des pages entières, sont identifiés. Au total, les deux tiers environ de la thèse de droit, rédigée à la va-vite tandis qu’il était déjà lancé en politique, comprendraient des passages « copiés-collés ».
Le 23 février, l’université de Bayreuth (Bavière) lui retire son titre de docteur, obtenu en 2007, estimant que sa thèse n’avait « pas donné lieu à un travail scientifique correct ». Plus de 50 000 intellectuels et universitaires s’estimant floués adressent une lettre d’indignation à la chancelière. Il démissionne le 1er mars.
L’étoile montante de la CSU est devenue en deux semaines le « Baron du copié-collé », quand il n’est pas surnommé « Docteur triche » par la « Bildungsbürgertum » – la classe moyenne éduquée – en colère.

Réputations écornées et démissions

Depuis, l’hécatombe se poursuit. Silvana Koch-Mehrin, députée du parti libéral-démocrate (FDP) au Parlement européen, a dû démissionner en mai 2011 de la tête du groupe FDP et de la vice-présidence du Parlement européen, suite à des accusations de plagiat, avancées par le site internet de VroniPlag.
Le mois suivant, l’université de Heidelberg (Bade-Wurtemberg) lui retirait son titre de docteur. Un autre député du parti libéral au Parlement européen, Jorgo Chatzimarkakis, a perdu son titre de docteur le 13 juillet 2011 suite à des accusations formulées sur le site VroniPlag. L’affaire est depuis devant la justice administrative.
En février 2013, la ministre de l’Education et de la Recherche, Annette Schavan (CDU), démissionnait, après le retrait de son titre de Docteur en philosophie par l’université de Düsseldorf (Rhénanie du Nord-Westphalie). Sa thèse, soutenue il y a plus de trente ans, contenait trop de passages « empruntés à d’autres » sans qu’il y soit fait référence, indiquait l’établissement.
Moins flagrant que dans le cas du baron, son plagiat avait divisé la communauté scientifique et le conseil de l’université n’avait pas rendu son avis à l’unanimité. Mais la crédibilité d’Annette Schavan était bien trop écornée pour qu’elle continue à présider aux destinées de l’Education et de la Recherche.

Le ministre des Affaires étrangères suspecté

En fin d’année dernière, un professeur d’économie et chasseur de plagiat a accusé Frank-Walter Steinmeier, alors président du groupe parlementaire des sociaux-démocrates (SPD), d’avoir copié des passages entiers, sans citer de sources, dans sa thèse de doctorat de 1991.
L’université de Giessen (Hesse), avait examiné ces accusations mais confirmé la validité du titre de Docteur. Parions qu’il ne serait pas devenu ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement dans le cas contraire !
Même le président du Bundestag (chambre basse du Parlement), le chrétien-démocrate Norbert Lammert, a fait face à des accusations de plagiat l’été dernier. Son université a néanmoins refusé d’ouvrir une procédure de contrôle, tout en soulignant l’existence d’« erreurs de citation évitables ».

Principales raisons de rejet d'un article

Motifs communs de refus *
Le National Institute of Health (NIH-USA) a analysé les raisons pour lesquelles plus de 700 demandes de propositions de recherche ont été refusées. Ces conclusions quant à la cause du rejet méritent d’être commentées:
  1. Nature du problème (18%)
    1. Il est peu probable que le projet accouche de nouvelles informations ou des informations utiles(14%).
    2. L'hypothèse de base est fausse (3,5%).
    3. La recherche proposée est scientifiquement prématurée en raison de l'insuffisance actuelle des connaissances à l'appui(0,6%).
  2. Approche du problème (38,9%)
    Le plan de recherche est flou, confus
    et n’ est pas présenté en détail (8,6%).
    1. La recherche planifiée n'est pas suffisamment contrôlée (3,7%).
    2. La planification nécessite un plus grand soin (25,2%).
      1. Le plan de recherche n'a pas été conçu avec soin (11,8%).
      2. Les méthodes proposées ne donneront pas des résultats précis (8,8%).
      3. Les procédures utilisées doivent être précisées
        plus en détail (4,6%).
    3. Un traitement statistique plus approfondi est nécessaire (0,7%).
    4. Les tests proposés nécessitent des sujets plus particuliers
      que le nombre donné (0,7%).
  3. Compétence des enquêteurs (38,2%)
    Les candidats doivent acquérir une plus grande familiarité avec la
    documentation pertinente (7,2%).
    1. Les problèmes à l'enquête sont plus complexes que ce que les
      candidats réalisent (10,5%).
    2. Les requérantes proposent d'entrer dans un domaine de recherche pour lequel ils ne sont pas suffisamment formés (12,8%).
    3. Le chercheur principal a l'intention de confier la responsabilité réelle
      pour la direction d'un projet complexe à une expérience
      Co-chercheur (0,9%).
    4. Les examinateurs n'ont pas suffisamment confiance aux candidats
      dans l’ approbation de la présente demande, largement basée sur le passé
      Efforts des requérants (6,8%).
  4. Conditions de l'environnement de recherche (4,8%)
     Les enquêteurs seront tenus de consacrer trop de temps à
    l'enseignement ou d'autres fonctions autres que la recherche (0,9%).
    1. Une meilleure liaison est nécessaire avec des collègues de disciplines collatérales (0,4%).
    2. Demander l'expansion sur la poursuite d'un projet de recherche actuellement pris en charge aboutirait à un échec dans l’atteinte de l'objectif principal du travail (3,5%).
 

Préparation des questions du jury : Exercice pratique






Préparation des questions du jury

Une bonne partie des questions que le jury d’une thèse est susceptible de poser peut être prédites. Ces questions se répartissent dans 8 catégories :
1.  Le choix du sujet
2.  Le cadre conceptuel et théorique
3.  La méthodologie de recherche
4.  Les méthodes et la récolte des données
5.  Les résultats et leur analyse
6.  La portée de la thèse et la contribution scientifique
7.  La critique et l’évaluation de la qualité de la thèse
8.  Les perspectives de développement
Exercice individuel :
Ciblez une ou deux de ces catégories. Formulez une ou deux questions qu’un membre du jury pourrait vous adresser lors de la discussion.
Exemples de questions
Le choix du sujet
Pourquoi avez-vous choisi ce sujet pour votre thèse ?
Le cadre conceptuel et théorique
Comment avez-vous élaboré votre cadre conceptuel ?
Pourquoi avez-vous choisi le modèle théorique des auteurs X et Y ?
La méthodologie de recherche
Comment motivez-vous votre choix de méthodologie ?
Quel(s) autre(s) approche(s) auriez-vous pu adopter pour aborder cette problématique ?
Les méthodes et la récolte des données
Pourquoi avez-vous utilisez la méthode XYZ comme instrument principal ?
Si vous deviez améliorer les mesures, la procédure etc. comment vous y prendriez-vous ?


Les résultats et leur analyse
Comment en êtes-vous arrivé-e à vos conclusions ?
Comment expliquez-vous la différence entre vos résultats et ceux du Dr. XYZ ?
La portée de la thèse et la contribution scientifique
Quelle est votre contribution à la connaissance du sujet ?
Quelles implications vos résultats ont-ils sur la méthodologie de la recherche dans ce domaine ?
La critique et l’évaluation de la qualité de la recherche
Quelles sont les principales critiques que vous portez sur votre thèse ?
Quels problèmes avez-vous rencontrez durant votre recherche et quelles limites posent-ils à votre interprétation ?
Les perspectives de développement
Quelles suites envisagez-vous après la thèse ?
Quelle serait la prochaine étape de votre recherche pour entreprendre de clarifier certains résultats difficiles à interpréter ?

mon directeur de thèse, il semble que ma situation l'intéresse guère



StarryNigh​t

J’avais discuté avec une personne ayant la même expérience que moi, enfin, presque. La personne avait choisi de se taire et ne rien constater. Mais il lui a fallu attendre un an avant de soutenir sa thèse. Car il fallait attendre que les cours de son directeur de thèse soient terminés pour qu’elle puisse présenter sa thèse publiquement. Pendant ce temps, son directeur de thèse lui a donné toutes sortes d’excuse dans le but de tarder sa soutenance. 

Son expérience m’a éclairé mes doutes. En effet, depuis quelques temps, j’ai l’impression que mon directeur de thèse semble vouloir traîner la soutenance de ma thèse pour les raisons que je ne connais point. D’abord, il ne répond jamais à mes mails de demande de rdv. Et puis, il y a des rdv manqués, ou bien il pouvait annulé les rdv au dernier moment. Du coup, même si j’essaie de le joindre, après la prise de rdv, il peut toujours nous arriver toutes sortes de choses pour qu’on ne se voie pas. Cela fait des mois je suis en stand-by. La thèse, je l’ai relue et relue. Je ne sais pas trop quoi faire à présent. Les jours me semblent très longs.

Mon ennuie, c’est qu’attendre si longtemps peut me poser des sérieux problèmes financiers. A la différence de la personne, je suis étrangère, et je ne suis pas chargée de cours à la fac. A part ma bourse, je n’ai pas de revenu, ni d’autres ressources financières. Ma bourse a pris fin au mois de juin dernier. A partir de là, je ne vis que grâce à l’argent que j’ai mis à côté durant des années boursières passées. Encore que j’ai la chance de vivre avec mon copain qui ne me demande pas de partager le loyer de notre appartement. Mais pour combien de temps cela pourra durer ? Je souhaite juste pouvoir tout terminer et partir. J’avais abordé ce sujet auprès de mon directeur de thèse, mais il semble que ma situation l'intéresse guère et qu’il voudrait traîner encore et encore. Si mon directeur de thèse veut que ma thèse soit soutenue après son séminaire, alors il est possible que je doive patienter jusqu’à la fin mai voire plus. C'est long. Et tout n'est pas très clair pour le moment. :( 




Mon problème avec mon directeur de thèse n'a toujours pas été résolu. J'ai été confuse et dans l'incompréhension totale. Je ne suis pas très rassurée. Je me pose beaucoup de questions. Or récemment, j'ai eu l'occasion de lire un article de recherche sur le rapport entre le pouvoir et la corruption (dont vous pouvez lire le compte rendu en anglais en cliquant le lien ci-dessous. Je suis navrée de ne pas trouver les comptes rendus en français, mais il s'agit vraiment d'un article très intéressant.) C'est un peu comme un éclat de lumière dans mon esprit qui m'a appris certaines choses. Pourquoi la corruption et la malhonnêteté sont si répondus au seins des personnes au pouvoir? La cause se trouve probablement dans la psychologie du pouvoir:

The psychology of power. Absolutely. Power corrupts, but it corrupts only those who think they deserve it : http://www.economist.com/displ [...] d=15328544

Pour résumer un peu l'idée de l'article, il s'agit d'une étude en psychologie sociale. Les chercheurs ont réalisé quelques expérimentations dans le but de tester le lien entre l'exigence morale (l'honnêteté, la résistance à la corruption etc.) et le pouvoir possédé par les individus. Les résultats montrent que plus les individus possèdent du pouvoir, plus ils ont tendance à faire les reproches sévères à l'égard de la malhonnêteté et les actes corrompus des autres et sont moins sévères quant à leur propre comportement. Bref, les personnes au pouvoir ont tendance à être exigeantes avec les autres et néanmoins se pardonnent très facilement. Et elles ont tendance à voir leur propre abus de pouvoir comme un droit naturel associé à leur statut et donc se déculpabilisent très facilement. 

Voilà.




Bonsoir StarryNight,

Aie!!, ne perds pas ton objectif de vue : TA THESE. Ce DR ne représente qu'une petite étape dans ton parcours professionnel qui j'espère sera long et fructueux. Continue à bien travailler, tu tiens le bon bout. Surtout ne Flanches pas si près du but (surtout quand on sait à quel point les thèses peuvent être longues..). Ton comportement dessert une seule personne : TOI. Dans quelques mois, après ta thèse, tu auras tout le recul necessaire et cet épisode te fera sourir. Allez COURAGE et n'oublies pas que ce qui ne tue pas rend plus fort!!
Bien à toi




La sélection du jury de thèse

Quelques petites lignes à propos de la sélection du jury de thèse, de son aspect stratégique, etc.
Pour information, cette période est concomitante avec la fin de la rédaction de la thèse, à savoir pour moi entre février 2012 et avril 2012.
Bref, comme vous le savez, le choix du jury de thèse, c’est un peu choisir qui va vous passer la lame dans le coup, qui va vous pousser du haut de la falaise et qui va ensuite sortir le matelas pour vous réceptionner, panser vos plaies et vous accompagner sur la balcon, face à la foule, pour vous faire acclamer, nouvellement couronné et adoubé!
D’un point de vue strictement réglementaire, le jury doit être composé au minimum d’au moins autant de personnes extérieure à sa faculté que de « locaux » (par exemple, 2 extérieurs et 2 locaux suffisent). Le directeur de thèse y participe obligatoirement, mais il n’a pas le droit d’évaluer le travail.

C'est un peu un "Qui est-ce?"; la sélection se fait par élimination
Trois stratégies existent:
  • La « Bisounours »: il s’agit d’un jury de complaisance, composé au maximum de 4 personnes; généralement on choisi les copains du directeur de thèse qui sont dans une autre université. Bref, le jury pour passer un moment tranquille (bien qu’il faille quand même mettre les formes) mais dont personne n’est dupe;
  • La « David Copperfield »: il s’agit ici de faire illusion soit par un jury de 6 personnes, dont les noms évoquent quelque chose, mais on ne sait pas exactement ce qu’ils font. Autrement dit, choisir les spécialistes des colloques et buffets (cf. un article à ce propos:colloques et buffets) sans pour autant prendre trop de risques scientifiques;
  • La « Hara-Kiri »: il s’agit de prendre les plus grands pontes de la matière, ceux qui font mal, ceux qui font référence. Ces Attila de la thèse ont déjà détruit des carrières, plus rien ne repousse après cela, mais peuvent également être une garantie de qualité et lancer des carrières.
Pour ma part, j’ai choisi la version « Hara-Kiri » en proposant la liste à mon directeur de thèse qui a validé la composition (oui, il faut faire attention aux inimitiés entre certains). 5 personnes étaient présentes: 2 locaux et 3 extérieurs. Tous masculins, tous reconnus, tous expérimentés et tous avec des idées bien définies.
Pour information, la sélection initiale est rarement la composition finale du jury car il faut composer avec les disponibilités de chacun. Il est donc nécessaire de prévoir des « remplaçants ».
Pour ma part, la stratégie a été de choisir une date après tous les examens, en période estivale; une sorte d’avant-goût de vacances. La soutenance ayant eu lieu à Aix-en-Provence, le 23 juin, tout le monde était ravi de venir y passer un week-end. Un bon point pour commencer sur le bon pied la soutenance!
A cet égard, la « mise en condition » du jury par le directeur est très importante aussi; depuis la première sollicitation, au café précédant la joute, en passant par l’organisation du voyage, la prise en charge des frais, taxis, etc. Pour cela, j’ai vraiment été gâté!
Bref, je me suis donc préparé à être confronté à un jury « Hara-Kiri » composé de 4 Attila et de mon directeur de thèse. Il a bien évidemment fallu rajouter des références bibliographiques et des citations en plein texte… (fayoter?? non!! rendre hommage, oui !! ;) ). D’ailleurs, les citations ne sont pas toujours pour passer la brosse à reluire; je ne me suis pas gêné pour envoyer quelques taquets aussi.
En conclusion, la sélection du jury est déterminante pour l’objectif d’après-thèse, de CNU, de publication, de prix, etc. Cela prend du temps et une discussion avec le directeur qui vous guidera vers les bonnes personnes aussi, en fonction de l’impression et du feeling qu’il a des professeurs et de votre travail.
Bon courage! C’est une période très excitante d’ailleurs!


source

Évaluer, corriger : comment, pourquoi ?

Vous avez déjà donné quelques cours,  et vous savez que, bientôt, si ce n’est déjà fait, le temps des copies va arriver.


Avec la charge de cours pour laquelle vous avez été embauché.e va une obligation : celle d’assurer le contrôles de connaissances de vos étudiants. Pour les contractuels, les vacataires, les ATER, la formulation est grosso modo la même : il s’agit de «  participe[r] aux diverses obligations qu'implique son activité d'enseignement : encadrement des étudiants, contrôle des connaissances et examens. ». Sur le site du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche, il est précisé que « Cette activité ne donne lieu ni à une rémunération supplémentaire ni à une réduction de ses heures d'enseignement pour l'accomplissement de ces tâches. »
Mais à part vous prendre du temps, à quoi servent les évaluations ?
« Les évaluations, examens et contrôles continus, sont un élément essentiel de chaque enseignement. Ils remplissent une triple fonction (Angelo & Cross, 1993)
1.classer les étudiants sur une échelle, qui détermine quels étudiants valident le cours et peuvent passer au niveau supérieur
2.permettre aux étudiants d’identifier leurs points forts et leurs point faibles et de savoir dans quels cours ils doivent investir plus de temps
3.Permettre à l’enseignant de voir ce qui a été bien ou mal compris, lui donnant ainsi des pistes sur la manière d’améliorer son enseignement » (Enseigner à l’université : conseils, astuces, méthodes pédagogiques, M. Brauer)

« Contrôle des connaissances et examens » ? Quelques définitions

Contrôle continu : le contrôle continu est le régime « normal »  d’évaluation de vos étudiants au sein de votre TD, ou CM, sur une ou plusieurs de vos séances. En général, les modalités du contrôle continu sont définies par la brochure de la formation dans laquelle vous enseignez – vous pouvez taper « modalité de contrôle des connaissances + votre Université » et vous tombez sur un document téléchargeable qui vous indique le nombre d’évaluations que vous devez faire, et leur type (écrit ou oral), leur durée, le coefficient. N’oubliez pas d’y jeter un œil avant de préparer vos évaluations si personne – notamment votre référent – ne vous en a parlé ! Vous pouvez aussi consulter la maquette de l’année pour laquelle vous enseignez, si elle vous est disponible. N'hésitez pas, également, à solliciter sur ce point, avant le début de votre service, l'enseignant du CM dont vous assurez le TD car ce dernier peut avoir ces propres exigences !
Contrôle terminal / final : il s’agit de l’évaluation à la fin du semestre de vos étudiants, lors d’un examen organisé hors de vos cours, sur un sujet spécifique. Les étudiants doivent avoir fait la demande du contrôle terminal et de la dispense d’assiduité au début de l’année (souvent, parce qu’ils sont salariés et qu’ils ne peuvent assister aux cours). Mais selon les universités ou le cours que vous assurez, il peut s’agir d’un examen qui concerne tous les étudiants, y compris ceux disposant d'une dispense d'assiduité aux cours. Tous doivent y participer dès lors qu'ils sont inscrits à la formation. Toute absence, même justifiée, est sanctionnée par un 0.
Pour cet examen, vous aurez peut-être (notamment si vous êtes responsable de votre UE) à fournir des sujets d’examens, non seulement pour les 1eres sessions mais aussi pour les sessions de rattrapage. Cela fait donc 4 sujets différents à prévoir (2 pour la session de Janvier, 2 pour la session de Juin, en général), pensez-y !
Et donc, le partiel, c’est quoi ?
Le partiel peut désigner un peu tout selon qui emploie le terme : souvent il s’agit de l’examen qui a lieu à la dernière séance du CM (qui est parfois appelé « contrôle terminal/final »… vous suivez ?).
Mais si on vous demande « Ça sera dans le partiel ça ? », les étudiants parlent probablement de votre épreuve (dans le doute, répondez oui).
Donc : vous vous occupez d’un TD, c’est à vous de trouver, en accord avec les modalités publiées par votre université, vos sujets – parfois, votre référents ou vos co-chargé.es de TD y participent. Vous êtes responsable d’UE, vous devez aussi trouver les sujets (que le bureau des examens vous demande, plus tôt dans l’année, en général) pour le contrôle terminal.

Et les copies ?
Vous devez donc corriger les évaluations données, et les noter. En général, vous devez aussi rentrer les notes, soit de façon artisanale soit via un logiciel du type Apogée.
Si vous êtes responsable d’UE, il est fort probable qu’on vous demande aussi de surveiller votre examen (donc ne partez pas au fin fond de l’Idaho en Janvier et Juin), de récupérer vos copies directement puis de les corriger.
Il est possible que l’on vous demande aussi la « faveur » de surveiller un examen dont vous n’êtes pas responsable, et d’en corriger les copies – à vous de voir ! 
Parfois, l’usage veut que l'on surveille une épreuve en fonction du nombre de matières enseignées :  si 3 matières, 3 surveillances, qu'importe les matières surveillées.
Les joies de l'enseignement et les incertitudes latentes sur quelques obligations de votre service, couplées avec votre volonté farouche de finir dans l'enseignement supérieur vous feront accepter, quelques fois, certaines demandes cavalières telle que d'assurer une énième surveillance d'une matière dont vous n'êtes pas responsable. Sachez que si cela est toujours bien vu, ce ne doit pas devenir une habitude ! Alors n'hésitez pas non plus, à votre tour,  de solliciter quelques aménagements.

Choisir les modes d’évaluations

Vous avez de multiples façons d’évaluer vos étudiants. Le RIDE étant interdisciplinaire nous allons essayer de rester généraux. N’hésitez pas à fouiller dans la partie ressources pour trouver des exemples plus détaillés de barèmes et évaluations ; vous avez le choix entre exposés oraux, rendu de dossiers individuels ou collectifs, de devoirs individuels, QCM, devoirs sur table de type dissertation, commentaire, question de cours… Chacun a ses avantages et ses inconvénients. Il peut être intéressant, si vous le pouvez, d’allier contrôle strict des connaissances (QCM, question de cours) et travail plus réflexif.
« Dans un monde idéal – et je dis bien « dans un monde idéal », car nos contraintes de temps ne nous permettent pas toujours de procéder ainsi – la note finale d’un étudiant devrait être déterminée par une multitude de méthodes d’évaluation » (Enseigner à l’université : conseils, astuces, méthodes pédagogiques, M. Brauer), afin d’éviter les « erreurs systématiques» inévitables pour chaque méthode.

Différentes méthodes d’évaluation
(Enseigner à l’université : conseils, astuces, méthodes pédagogiques, M. Brauer)
Pour une synthèse très complète sur la façon de construire une évaluation, sur les avantages de chaque méthode,  et les différentes façons de donner un retour à vos étudiants sur leurs travaux autrement que par leurs notes, nous vous conseillons grandement ce document sur les stratégies d'évaluation, par Amaury Daele et Denis Berthiaume de l’université de Lausanne. 
Dans le livre cité ci-dessus, Enseigner à l’université : conseils, astuces, méthodes pédagogiquesde M. Brauer, vous pourrez aussi trouver des exemples et des conseils (notamment pour la formulation des questions) pour de nombreux types d’exercices (QCM, questions de cours, dissertations...).
Voilà, vous avez vos copies – à part pour l’exposé oral, sur lequel vous pouvez lire ce petit article dans les Ressources !

Et la correction ?

Maintenant il s’agit donc de les corriger. Pour cela, le mieux est de vous construire un barème – pour éviter de vous retrouver noyé.e sous un tas de copies hétéroclites.
Quelques conseils :
  • reprendre vous-même le sujet, et le corriger (oui parfois - souvent- on donne le sujet sans avoir eu trop le temps d’en faire avant sa correction détaillée…), afin de savoir ce que vous attendez de vos étudiants, tout en gardant en tête qu’il y a ce que vous répondriez, avec vos connaissances en la matière, et ce qu’ils peuvent répondre, avec leurs connaissances que vous leur avez apporté jusqu'ici. N’exigez donc pas forcément une dissertation « comme vous la feriez » de vos L1, eux qui n’en ont fait qu’un semestre – ce qui ne vous empêche pas d’attendre qu’ils maîtrisent votre cours !
« Avant la correction, établissez une grille d’évaluation très précise qui spécifie exactement quelles réponses doivent être données et combien de points vaut chacune des informations données […]. De manière générale, cette grille devrait être suffisamment précise pour qu’en l’utilisant un deuxième enseignant donne exactement les mêmes notes que vous » (Enseigner à l’université : conseils, astuces, méthodes pédagogiques, M. Brauer)
  • procéder par morceaux : déjà, vous pouvez accorder quelques points pour l’orthographe ou la grammaire, voire la présentation (pour un dossier notamment : normes bibliographiques…). Toutefois, annoncez explicitement à vos étudiants que vous en tiendrez compte. Ces précisions doivent être apportées dès le 1er cours, et un rappel avant le début de l'épreuve n'est pas superflu! Il s’agit ensuite de voir combien de points vous voulez accorder à telle question ou à telle partie du devoir (introduction…). Découper un devoir est, pour commencer, le plus pratique ! Et le moins intimidant pour vous : poser un barème permet de se raccrocher à un cadre un minimum objectif.
  • avant de vous lancer, vous pouvez parcourir les devoirs et les classer en tas approximatifs selon le niveau, en sachant que vous resterez souples si un devoir que vous aviez pensé « moyen » est au final « plutôt bon », ou inversement.
  • Si vous avez plusieurs questions, pour bien garder en tête vos exigences pour chaque question particulière « corrigez d’abord la première question chez tous les étudiants, ensuite la deuxième, et ainsi de suite » (Enseigner à l’université : conseils, astuces, méthodes pédagogiques, M. Brauer)
  • harmoniser les copies : une fois votre tas corrigé, selon le temps et le courage qu’il vous reste, vous pouvez reparcourir les copies, en essayant de comparer surtout celles qui ont des notes à peu près semblables : sont-elles bien du même niveau ? Y’a-t-il une si grande différence entre ce 12 et ce 15 ? Noter une première fois au crayon permet d’ajuster éventuellement vos notes par la suite.
  • si vous avez des petits groupes (ou que vous connaissez déjà tout le monde !), vous pouvez essayer d’anonymiser un peu les copies si vous avez peur de manquer d’objectivité.
Un exemple de notation (autrement qu’avec des notes de 1 à 20, mais adaptable)
Conseil : si possible, si vous avez un grand nombre de copies, étalez les dans le temps (pas sur 3 mois non plus, sinon… « vous avez corrigé nos copies ? ») : on est souvent de moins en moins clément/attentif à partir d’un certain nombre de copies…
« Mieux vaut plusieurs plages de courte durée distribuées sur plusieurs jours que quelques plages très longues. Cela augmente la probabilité que vous évaluiez toutes les copies dans plus ou moins le même état. » (Enseigner à l’université : conseils, astuces, méthodes pédagogiques, M. Brauer)
De plus, essayez de rentre la correction productive pour vous aussi : outre noter les perles de vos étudiants pour animer votre prochain dîner, réfléchissez à telle erreur récurrente dans les copies, à tel maladresse formelle, qui peuvent indiquer que vous pouvez revenir sur un passage ou aider vos étudiants sur un aspect précis.

Le retour à vos étudiants

Tout dépend là encore du déroulement de votre évaluation : il se peut que vous ne revoyiez pas vos étudiants par la suite. Parfois, les copies, dossiers… vous restent sur les bras. Sachez que vous devez les conserver durant 1 an suivant l’examen, dans le cadre des examens terminaux ou de rattrapage. Les copies de contrôle continu sont destinées à être rendues aux étudiants –autant que possible, essayez de faire un rendu, même rapide, en salle des profs.
Toutefois, attention, lisez attentivement le règlement des examens de votre UFR et demandez confirmation auprès de l'équipe enseignante sur ce point. Il est de plus en plus interdit de rendre définitivement les copies du contrôle continu aux étudiants, notamment en raison de la multiplication de la contestation des notes, et ce, y compris devant un juge. En cas d'interdiction, vous devez organiser une consultation des copies, pendant vos cours ou en dehors. 
Si vous revoyiez les étudiants après, il est bon de leur faire une correction de leurs devoirs. Vous avez diverses stratégies : avant le rendu des copies, après (mais peu impliquer une baisse d’attention), distribution d’un corrigé avec ou sans lecture… Chaque groupe est différent, mais quelques conseils généraux :
  • faire un bilan global qui permet à l’étudiant de savoir ce que lui, par rapport au groupe et à vos attentes, a compris ou non
  • énoncer les points positifs (« vous avez tous bien compris que… »), en plus des éléments qui eux, n’ont pas été acquis
  • être le plus clair possible quant à vos attentes pour la prochaine fois
Vous pouvez aussi  choisir (sans que ce soit exclusif) une correction plus individuelle, si les étudiants récupèrent leurs copies après (par exemple, pour le dernier devoir du semestre ou un contrôle terminal, inutile d’écrire un roman, mais soyez prêt à justifier la note si jamais l’étudiant le demande). L’étudiant peut faire une demande de double correction, c’est ensuite à l’enseignant responsable de l’examen d’accepter ou non.
Même s’il est parfois difficile à mettre en place, le « feedback » est important pour vos étudiants. Un article complet sur l’intérêt et  les moyens de mises en œuvre du retour sur les évaluations de vos étudiants via le blog Pédagogie universitaire.

Et s’il y a triche ?

Lors de votre surveillance d’examen (en contrôle continu ou en contrôle terminal), il peut arriver que vous surpreniez un.e étudiant.e en train de tricher. Vous pouvez essayer d’au maximum diminuer cette probabilité en demandant à vos étudiant de déposer leur sacs à quelque distance, portables compris (éteints, les portables), en alternant la couleur des brouillons, en circulant un maximum dans la salle (d'ailleurs, oubliez tout désir de mettre des chaussures à talons qui font du bruit pour surveiller une épreuve- ou vous pouvez marcher sur la pointe des pieds, ça muscle les mollets…).
De toute façon, si vous constatez une fraude, vous devez dresser un procès verbal (exemple : un PV de l'Université de Rouen) qui sera remonté au conseil disciplinaire de votre établissement : « Lors du constat de la fraude, le surveillant prend les mesures nécessaires pour faire cesser la fraude sans interrompre la participation à l'épreuve du candidat. Il saisit les pièces qui permettront d'établir les faits et dresse un procès-verbal cosigné par les autres surveillants et par l'auteur de la fraude. Si ce dernier refuse de signer, il en est fait mention sur le procès-verbal. » (source, avec un article plus détaillé sur le sujet).
Pensez aussi à vous renseigner avant sur les cas des étudiants retardataires, sur les sorties pendant l’examen, les documents et le matériel autorisés pendant l’épreuve (à préciser sur le sujet si c’est vous qui devez le faire). 
Pour le contrôle terminal, il est de plus en plus fréquent que votre UFR dispose de son propre règlement concernant les modalités du bon déroulement d'une épreuve. Elles doivent être rappelées aux étudiants avant le début de l'examen, et vous pouvez vous appuyer dessus pour l'épreuve du contrôle continu. Car même pour les étudiants en L3 M1 et M2, lorsqu'ils arrivent en épreuve, c'est comme s'ils ne se souvenaient de rien 

En cas de plagiat : 
Certaines universités ont une « charte de l’évaluation » qui présentent aux étudiants ce qu’est le plagiat leur demande de joindre à tout travail universitaire réalisé hors surveillance (dont les dossiers) une déclaration sur l’honneur. En voici un exemple :
"Déclaration sur l’honneur
Je, soussigné•e, déclare avoir rédigé ce travail sans aides extérieure ni sources autres que celles qui sont citées. Toutes les utilisations de textes préexistants, publiés ou non, y compris en version électronique, sont signalées comme telles. Ce travail n’a été soumis à aucun autre jury d’examen sous une forme identique ou similaire, que ce soit en France ou à l’étranger, à l’université ou dans une autre institution, par moi-même ou par autrui.
Date
Signature manuscrite de l’étudiant•e"

Il est important d’expliquer à vos étudiants au début de l’année, voire de leur réexpliquer ce qu’est exactement que le plagiat et son fameux :
 
Vous pouvez vous inspirer de ces définitions de l’Université Laval au Québec : http://www.bibl.ulaval.ca/infosphere/sciences/evaciter1.html
Il est également conseillé d'annoncer clairement, dès la première séance d'enseignement, les sanctions et les conséquences du plagiat ( par exemple : les notes iront de 0 à 5 en fonction de la proportion de plagiat dans leurs devoirs, il ne sera pas autorisé de rendre une autre copie, - vous êtes grillé pour toute  l'année avec moi- non, ça évitez de le dire, cela pourrai se retourner contre vous). Ce rappel à l'ordre vous permettra d'éviter l'effet «  ah mais je savais pas en fait donc vous pouvez pas me sanctionner » - oui c'est du vécu!
Si le plagiat se trouve dans une copie ou un devoir que vous devez rendre à l'étudiant, indiquez les sources plagiées et n'hésitez pas à photocopier la copie corrigée par vos soins afin d'éviter toutes contestations futures.

Réflexion et relativisation sur la Reine-Note

Enfin, en tant qu’enseignant-apprenti, vous pouvez entamer une réflexion sur la  notation. En effet, la France chérit le système de notation sur une échelle de 0 à 20. Cependant, il est intéressant de constater que ce n’est pas le cas dans tous les pays du monde. En effet, la note est-elle vraiment importante? Permet-elle à l’étudiant d’entamer un travail réflexif sur ses lacunes et ce qu’il reste à améliorer? De la même façon, qu’évaluez-vous vraiment? Considérez-vous qu’il ne soit pas possible d’obtenir plus de 14/20 à votre devoir? Si oui, pourquoi? Pensez-vous qu’une copie qui atteint à peine la moyenne peut être une « bonne copie »? Il est important de se situer quant au système évaluatif et comment vous souhaitez l’exploiter.
La bonne idée également : relisez vos propres copies en fonction de l'année dans laquelle vous enseignez. D'une part, vous allez bien rire de vos erreurs et de votre style, d'autre part, cela vous permet de vous rappeler le niveau que l'on peut avoir, et donc attendre d'un étudiant !
Parce que la première réaction à la lecture des copies ressemble à ça :

 Puis ça,
en passant par ça :
 et pour finir par : 



Si vous avez des étudiants étrangers :
Il peut être bon de leur expliquer le système de notation français. Voir : http://www.univ-lille2.fr/international/etudiants-entrants/la-notation-en-france.html

Conclusion

Vous voilà prêts à attaquer votre tas de copies. Il faut avouer que ce n’est pas la tâche la plus ludique / passionnante du métier d’enseignant, mais ne perdez pas de vue que c’est une étape importante pour aider vos étudiants à s’améliorer dans votre matière, mais également améliorer votre propre enseignement.

Notre dernier conseil : armez-vous de patience, de bonne humeur, de chocolat et de thé. Et évitez d’en verser sur les copies!

10 tendances technologiques pour les 5 prochaines années en éducation

Audrey Miller


Le Rapport Horizon NMC 2013 a été publié au printemps dernier par le New Media Consortium (NMC) aux États-Unis. Il met en évidence 10 technologies émergentes qui auront un impact sur ​​l’éducation au cours des cinq prochaines années.
Dans l’édition K-12 (préscolaire, primaire et secondaire), les 6 tendances identifiées sont : l’infonuagique, l’apprentissage mobile, l’analyse de données pour personnaliser l’apprentissage, le contenu ouvert, l’impression 3D et les laboratoires virtuels à distance. L’édition s’intéressant plus particulièrement à l’enseignement supérieur reprend ces 6 et en ajoute 4, soit les tablettes, les MOOCs, la ludification et la technologie qu’on peut porter!
Alors que certaines tendances sont déjà implantées ou bien sont en bonne voie de l’être, d’autres sont prévues pour un horizon de quelques années. Sauriez-vous prédire quelle tendance arrivera plus vite que les autres, selon le Rapport Horizon NMC?
Voici les choix : « C’est une réalité », « Dans 2 à 3 ans », « Dans 4-5 ans ». Saurez-vous les accoler à ces 10 tendances?

1- Le cloud computing (infonuagique)
C’est le stockage des données, fichiers et autres de façon virtuelle plutôt que sur des disques durs, des cédéroms ou des clés USB.


2- L’apprentissage mobile
L’exploitation des appareils intelligents (téléphones, tablettes, etc.) pour apprendre partout et en tout temps.


3- Les tablettes
Elles remplacent les ordinateurs et portables de plus grande dimension pour atteindre les mêmes objectifs.


4- Les MOOC
Ce sont des cours en ligne ouverts à tous, visant à démocratiser l’apprentissage et à favoriser la collaboration entre pairs.


5- Le contenu ouvert
Des initiatives permettant à la communauté de tenir à jour des manuels scolaires, de fabriquer des tutoriels vidéo et d’accéder à des entrepôts de données primaires pour les exploiter selon les besoins et le contexte.


6- L’analyse de données pour personnaliser l’apprentissage
On peut comme on analyse les données d’un site Web pour en améliorer la fréquentation, l’analyse des performances et difficultés des élèves permet d’intervenir de façon plus précise auprès de chacun.


7- Le jeu et la ludification (gamification)
Source de motivation, le jeu en éducation permet de simuler des expériences du monde réel. Comme dans le monde du divertissement, on accorde maintenant de l’importance à la culture du jeu et à l’architecture soignée.


8- L’impression 3D
On peut désormais imprimer des objets en 3D! Imaginez vos élèves imprimer des modèles de protéines et d’autres molécules complexes pour mieux les étudier, ou encore créer de nouveaux objets utiles au quotidien…


9- Les laboratoires virtuels à distance
Ils offrent une grande flexibilité puisque les élèves peuvent répéter des expériences aussi souvent que nécessaire dans des environnements sûrs et contrôlés, à la fois dans et hors de l’école.


10- La technologie qu’on peut porter!
Le cybervêtement tient peut-être plus du gadget que de la pédagogie, mais il est une tendance technologique qui fait couler beaucoup d’encre. Pensons aux Google Glasses, ces lunettes qui analysent en temps réel l’environnement qu’on regarde, fournissant une foule d’informations plus ou moins indispensables